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Parga : Perle de l'Epire

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Parga : Spyrou, Zorba et le Pope

Halte dans une carte postale. Ah Parga ! Pargaaahh !!! 

Petit village-bijou, lové autour de son château du XIVe siècle, Parga fut une place disputée par les Vénitiens, les Anglais, le pacha Ali (dissident du Sultan Ottoman), les Nazis... et, désormais, les touristes. Plutôt la bonne franquette familiale attirée par des plages sublimes. Plus calme, avant la période estivale. Point de départ également pour de belles excursions au Sud, notamment sur le célèbre Acheron, fleuve des Enfers de la mythologie et, plus au Sud encore, le site de la célèbre bataille d'Actium dont il reste quelques vestiges romains. Au Nord-Est, Ioanina et Dodoni attendent votre visite. Plus au Nord, vous aborderez les superbes montagnes qui grimpent jusqu'à 2 000m d'altitude et qui abritent les étonnants villages des Zagoria ainsi que les profondes Gorges de Vikos. Quelques encâblures au Nord-Ouest, et vous êtes à Corfou.

Spyrou et son toutou

Une pleine semaine passée dans ce petit village et vous vous faites forcément des "amis". Certains sont remarquables. Tenez, par exemple, Spyrou. Ce chevelu frisotté tient sur le port sa boutique de vieux livres grecs, de gravures anciennes, de jouets éducatifs et autres petits trésors enfouis dans son bric à brac de cartes postales, de romans à l'eau de rose, de collections d'Asterix et Obelix en version grecque qui côtoient allègrement l'édition de 1946 d'une monographie sur l'influence de l'art ottoman dans les chapelles byzantines de l'Epire (il lui reste 8 volumes, si cela vous dit) ... Spyrou vit uniquement par les livres.

 

En fait, pas seulement. Tous les jours, Bèzé, une sorte de teckel à poils longs, son fidèle compagnon, le rappelle à l'ordre pour la promenade quotidienne sur la plage. Pas question d'y déroger. C'est avec joie que Spyrou confie alors la garde de sa boutique à la commerçante de bijoux, sa voisine. Ce doux rêveur très cultivé avec qui on aime discuter littérature, sombre alors dans l'extase : jouer à la ba-balle et faire de tendres papouilles à son seul ami. 

Zorba et son kombouloi

Prenons maintenant Zorba. Vous le trouverez tous les midis sur la jetée du port, au café-restaurant qui porte son nom (normal, l'établissement lui appartient). Reconnaissable facilement, il triture machinalement un kombouloi (petit chapelet), la casquette vissée sur la tête et prêt à discuter affaires avec les quelques acteurs économiques locaux qui comptent ... et aussi... avec vous. Oui, vous. En toute simplicité. Il vous racontera sa vie et si vous lui demandez gentiment, il fera une démonstration de ses talents de chanteur. Bon, autant vous le dire : Zorba a ses idées bien ancrées. Il vous affirmera mordicus que le seul pays qui vaille c'est... l'Italie. Il y a travaillé 37 ans comme ouvrier. Si vous lui parlez de la France... vous ferez un flop. Il ne sait pas où elle se situe sur la carte. Lui, c'est l'Italie. 

Un Pope très "présent"

Quand au pope de Parga, vous ne pourrez pas le rater. Il arpente toutes les rues du village. Je dis bien toutes. Vous croyez l'avoir évité en prenant cette ruelle de traverse... Raté ! Il est là, à quelques mètres. Il avance vers vous, les bras tendus... pour vous accueillir et vous parler. Il parle à tout le monde. Il prend de vos nouvelles, s'inquiète de votre santé, de votre famille, si vous avez travaillé au salut de votre âme en allant à l'église ... Je ne suis pas le bon client pour lui. Quand il apprend que je ne suis pas marié, n'ai pas d'enfants, ne vais pas à l'église... il vous dévisage comme si vous étiez un OVNI. Et après un temps de réflexion, charitable, il vous lance : "Dieu aime tous ses enfants".

​© 2023 par VIE URBAINE. Créé avec Wix.com

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